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L’été, on a envie de se faire du bien. On est déjà si bien. On a aussi des besoins simples. Parce que les choses apparaissent soudainement simples. Pour être heureux vivons cachés, à l’ombre d’un figuier, au cœur d’un village de pierres en hauteur. Pour se lever, on n’enfile rien. On se prépare juste un café, les yeux dans le brouillard et on a une seule hâte, aller sur la terrasse pour voir si tout ce qu’on a laissé la veille est toujours là. La route qui mène jusqu’au lavoir, le maquis impénétrable et la mer plate et infinie.
Quand on revient à Paris, c’est avec le sentiment inspiré de mieux se connaître. Transportée par tant d’évidences, on a aussi envie de continuer sur le même élan, en prenant soin de soi. En se badigeonnant de crème hydratante matin et soir, en prenant le temps de respirer profondément en se répétant « rien n’a d’importance », en ne laissant pas le linge sale s’accumuler et en croquant dans des fruits frais et de saison.
Sans s’en rendre compte, les fondamentaux qui nous semblaient si évidents là-bas se sont transformés sournoisement en « bonnes résolutions du mois de septembre ». Chaque année, le défi est de conserver le plus longtemps possible cet état de plénitude intact avant qu’il ne s’émousse, rompu et vaincu par l’effervescence ambiante, le froid, l’urgence, la routine, le quotidien qui reprend la main.
Contre cet inexorable cercle de la fatalité, premiers actes de résistance :
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Avec un peu d'efforts et beaucoup de volonté, restons en vacances jusqu'en 2011.
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RépondreSupprimerJ'ai ressenti cet état de "plénitude" dont tu parles, de laisser-vivre, de quasi symbiose avec la nature - tant qu'à faire, n'ayons pas peur des mots ! - quand nous sommes partis faire du camping avec les enfants et notre grande tente.
C'était la zenitude presque totale !
J'ai eu un petit coup de blues en rentrant... mais je me suis vite remise, contente tout de même de retrouver mon petit train-train quotidien que j'aime !
Je me suis écrit le mot "vacances" sur les cuisses avec les braises encore fumantes du barbecue...
RépondreSupprimer@ Céline : à croire que si on avait des vacances toute l'année, on s'ennuierait. Ce qu'on est compliqué parfois !
RépondreSupprimer@ Nicolas : tu m'as l'air d'être une tête brulée des vacances. J'aime ça et je ne demande qu'à te connaître un peu plus.